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Le blog de patybio

Que recherche la chèvre dans les arbres ?

10 Octobre 2011, 14:58pm

Publié par patybio

 

 

 

Que recherche la chèvre dans les arbres ?

 

Florian Leiber

 

En parcourant mes dossiers sur l 'agriculture Bio-Dynamique ...J 'ai retrouvé celui-ci,

je partage avec vous ce moment d 'excellence (Paty)

 

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Par un élargissement esthétique d’envisager les processus biochimiques, Florian Leiber est parvenu à une explication pour la présence des cornes chez la vache et à montrer que celles-ci lui apportent une certaine harmonisation dans la digestion, son aptitude à la rumination, qui se déroule ainsi entre des influences lucifériennes et ahrimaniennes pondérées (voir Das Goetheanum n°4-2008). La chèvre va lui servir à présent d’exemple pour lui permettre d’élargir la discussion sur la méthode. — La question de savoir pourquoi la chèvre mange volontiers les feuilles des arbres y trouve également une réponse évidente.

 

La chèvre est un animal ruminant comme la vache. Elle dispose également de la grandiose force de digestion de la panse, qui se déroule dans un milieu obscur et en anaérobie et tend à provoquer tendanciellement une dissolution complète, non seulement de la structure du végétal, mais aussi de la substance végétale. Et tout comme la vache, la chèvre dispose dans ses facultés de rumination d’une sorte de contre-principe, en ramenant le contenu de la panse, son estomac antérieur, dans la région de la tête et ainsi dans un domaine lumineux et aérien, pour le retravailler par la rumination. Elle se voit donc insérée dans une polarité dramatique entre le principe de la digestion dans la panse et de la rumination dans la bouche. Mais combien elle « a le pied plus léger » comparée à la vache ! Tout autrement que la vache, qui représente pour cette raison un exemple classique de ruminant, parce qu’elle vit si profondément dans la digestion, la chèvre est bien plus éveillée dans les sens. La pesanteur terrestre n’a pas de prise sur elle. C’est avec attention qu’elle nous fixe ; qu’elle se déplace avec une adresse extraordinaire, en faisant preuve de la curiosité, d’agilité pour franchir, avec une obstination et une intelligence remarquables, les obstacles qui se dressent dans son environnement — cela chacun le sait qui a tenté un jour d’édifier un enclos pour ses chèvres.

Se dresser sur ses pattes postérieures

 

Partout où cela est possible, la chèvre porte son intérêt vers le haut ; elle peut presque sans problème se mettre debout sur les pattes postérieures et faire l’ascension d’un buisson. Toute l’orientation de la chèvre la porte en avant et vers le haut. C’est ainsi que, dans son comportement naturel, elle vit plutôt dans une polarité contraire à celle de la panse. Elle montre ce trait caractéristique jusque dans son anatomie, car chez elle, les cornes sont proportionnellement plus accentuées que chez les bovins. Le domaine de vie également de ses compagnes sauvages, la haute montagne, souligne cette orientation vers le haut dans l’air et la lumière.

Cette observation prend un autre aspect quand on regarde quelle nourriture elle recherche et trouve. D’un côté, il s’agit des nombreuses espèces de plantes herbacées des maigres et hautes régions montagneuses, lesquelles, à cause de leur temps de végétation réduit, doivent parvenir beaucoup plus vite à la floraison que les autres plantes des prairies plus bas dans la vallée. De l’autre, ce sont les feuilles des buissons et des arbres ; et même les branches de pin (ou sapin, ndt) que les chèvres mangent avec une délectation marquée.

Aussi bien les plantes des régions alpines élevées, que les arbres et buissons disposent d’une force de végétation forte et constante pour se maintenir en vie, dans un cas, sous des conditions climatiques difficiles, dans l’autre, sur une période de vie longue. Et dans les deux cas, ces végétaux sont fortement exposés à l’altitude élevée et à la lumière.

 

La substance amère en compensation

Cette souplesse à vivre dans la lumière et ces énergies pour vivre longtemps s’expriment par conséquent aussi au plan biochimique dans la variété des substances spécifiques et certaines d’entre elles agissent dans le métabolisme des ruminants en affaiblissant les forces de la panse. Il est question de tannins et de substances amères comme de colorants et d’huiles éthériques. Ces substances prennent naissances dans les plantes herbacées en floraison et dans les feuilles des arbres qui en sont particulièrement riches, et elles réfrènent souvent la croissance de certaines souches bactériennes. Les processus microbiens dans la panse sont ainsi affaiblis et modifiés.

Ce qui a été exposé pour la vache vaut aussi pour la chèvre : la digestion bactérienne de la panse permet principalement au ruminant d’attaquer la substance structurale du végétal, et donc de dégrader la cellulose. En même temps, certains acides gras végétaux, qui par exemple sont indispensables à la vie du système neuro-sensoriel, sont transformés presque totalement par l’activité microbiologique de la panse en une forme bien moins active. On pourrait objecter que lors de la digestion des substances, les énergies inhérentes sont effectivement dégagées. Mais nous devons penser qu’ici des substances ne sont pas dissoutes, mais transformées en d’autres — qui ont un caractère plus minéral. Et ces nouvelles substances, d’origine bactérienne cette fois, le ruminant les absorbent dans son métabolisme. C’est la raison pour laquelle je me demande si cela veut dire tendanciellement une perte d’énergies végétales.

Avec les tannins et les huiles éthériques, nous avons alors à faire à d’autres substances végétales qui répriment ces forces de la panse. Le règne végétal produit donc des énergies au moyen desquelles le principe végétal peut partiellement s’affirmer, au moins sur le principe bactérien. En correspondance à sa nature, la chèvre préfère cette alimentation végétale qui dispense particulièrement fortement ces contre-énergies.

 

Entre lévité et pesanteur

À bien plus d’égards, la chèvre vit ainsi en s’adonnant plus intensément au pôle de la lumière et de l’air du ruminant, et donc aussi des cornes, que ce n’est le cas pour la vache, chez qui le pôle digestif de la panse est fortement accentué. Elle perd ainsi de l’énergie de digestion. La chèvre passe pour grignoter de tout et elle supporte beaucoup moins nettement que la vache l’alimentation unilatérale. Elle en gagne de la légèreté et de l’éveil dans les sens. Sa légèreté et sa rapidité, pour ce qui est de sa vie dans la lumière et en altitude, mais aussi sa sagacité et son inconstance opérantes, par laquelle elle est, non par hasard, décrite dans les contes, la rapproche du pôle, où justement elle développe sa vie à fond, à savoir celui luciférien.

 

Ainsi la polarité qui se déroule au sein de l’activité digestive des ruminants a été esquissée ici à partir de deux aspects. Si la perspective que j’ai ici adoptée et mise en discussion se révèle de quelque portée, alors un nouvel accès s’ouvre pour aborder de manière différenciée un élevage et une alimentation plus conformes aux ruminants. Et elle peut aussi amener à ressentir une authentique vénération à l’égard de ce qui a dû se passer dans l’histoire évolutive de ces animaux.

 

Das Goetheanum, n°5, 1 er février 2008.

(Traduction Daniel Kmiécik)

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C
<br /> <br /> Coucou Paty,<br /> <br /> <br /> Ne t'étonnes pas si je suis absente de ton blog les prochains jours, je mets mon blog en pause ce mercredi pour une quinzaine de jours, toute la famille arrive ... je stresse à l'avance !!!<br /> <br /> <br /> Mes bisous et je serai heureuse de te retrouver à mon retour de pause !<br /> <br /> <br /> Nicole<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> No stress mon amie! <br /> <br /> <br /> Profites des tiens !<br /> <br /> <br /> Amitiés Paty et a bientot<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> elles cherchent les petites pousses qui elles cherchent le soleil et nous on passe notre vie à toujours chercher autre chose.. pas bon d'être chèvre..vaut mieux être vache dans le pré..<br /> <br /> <br /> <br />
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W
<br /> <br /> merci pour ce long article, la photo est marrante, passe une belle journée et bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> j'ai lu avec attention car nous venons d'avoir une chêvre naine et nous aurons un petit bouc aussi. Merci de cette belle coÎncidence.<br /> <br /> <br /> Bon mardi, muxu<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> bonjour Danielle,<br /> <br /> <br /> tu vois il n y a pas de hasard...tiens moi au courant de tes nouveaux amis !je suis ravie pour toi ses animaux ont une âme a part.Belle journée et lumière vers toi !<br /> <br /> <br /> bises paty<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> hier j'ai regarder une emission,il y avait des chèvres a une de ses hauteur***<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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