Pour nos douces mamans
Bonne fêtes à toutes les mères
Je vous offre ce petit poème accompagné de cette photo porteuse d 'un message à toutes les mamans et une dédicace particulière pour ma maman que j 'aime très fort!
Le coeur d 'une mère
est un abîme
au fond duquel
se trouve toujours
un pardon
de Balzac
Petit texte de Jacques Salomé nostalgie sur:
Les mères d’autrefois… |
Elles avaient des noms d'héroïnes de romans d'amour : Emilie, Elise, Appoline, Germaine ou Violaine. Et même si beaucoup n'avaient pas eu l'occasion de rencontrer l'amour des hommes et surtout le temps d'en vivre un à pleine vie, elles baignaient dedans. | ||
C’étaient des mères nourricières, guérisseuses, sacrificielles, hautes en couleurs et quelquefois jubilatoires et gaillardes, même habillées de noir. Il y avait de l’orange et du nacré dans leur corps, le rouge de l’émoi ou de l’indignation sur leurs visages, du soleil dans leurs yeux et leurs doigts. Elles portaient la promesse que la vie contenait plus qu'elle ne donnait, que quelque chose restait encore à trouver, que l'essentiel restait à découvrir… | ||
Elles étaient toutes en mains. Je veux dire que leurs mains larges, puissantes, douces et fermes se saisissaient de la vie sans la maltraiter et semblaient être partout à la fois, là où c'était nécessaire. La mienne de mère, avait des mains innombrables. Sur mon visage d'enfant pour enlever une trace quelconque de saleté ou une miette égarée, sur mes genoux égratignés, pour déposer un bisou apaisant, sur mon ventre pour contenir une douleur soudaine et éphémère, sur mon dos pour soulager une tension, au creux de mon cou pour me rassurer sur mon existence, sur ma tête pour m’inviter à rester à ma place avec une phrase fétiche toujours inachevée, qui restait pleine d'interrogations « il ne faut pas trop s’en croire sinon… ». Je n’ai jamais su ce que signifiait le sinon, sinon qu’il prédisait des ennuis, si on se montrait trop, si on se croyait plus que ce qu’on était, bref si on pétait plus haut que son derrière… | ||
Ces mères-là, quand elles quittaient leurs maisons, quand elles allaient au dehors, dans la vie, mettaient un chapeau, un foulard, pour ne pas « sortir en cheveux », elles ajoutaient un peu de fard, qui faisait dire chaque fois à mon père « un rouge un peu trop rouge ». De la marque Bourjeois bien sûr, « avec un J, comme joie », disait toujours la mienne ! | ||
Ces mères avaient, tout à l'intérieur, bien cachées, des peurs et des doutes, mais aussi à l'extérieur des croyances et des passions et des idées bien arrêtées, une volonté de fer et des certitudes inflexibles pour conduire la vie de leur famille sans s'égarer sur des chemins d'incertitudes. | ||
Ma mère croyait en Saint Antoine de Padoue, qui trônait dans sa chambre sur la commode, avec un petit enfant dans ses bras. Cet enfant avait une tête de vieux et semblait si malheureux, que nous avions envie, mon frère et moi, de l'enlever des bras du saint et de le consoler sans fin… | ||
Elle avait aussi un faible pour Saint François d'Assise. « Ah celui-là, il est beau comme un dieu, il a du être aimé des femmes, il a du en faire tourner des têtes, mais en tout bien tout honneur ! » | ||
J’aimais aussi la mère de mon copain Marcel. Elle sentait bon, elle se déplaçait sans bouger, aérienne, dans un bruissement languide de tout son corps qui me tournait la tête et me donnait envie chaque fois de
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Douce journée avec vos enfants ....Que la joie, l 'amour et le bonheur soient les merveilles de ce dimanche à partager!