Virus et bactéries renforcez votre immunité !
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Virus et bactéries renforcez votre immunité
Les infections hivernales s’inscrivent dans un contexte où notre système immunitaire est affaibli. Voici nos conseils pour maintenir en équilibre nos défenses quand elles sont menacées par des microbes.
À la recherche de l’équilibre immunitaire
La maladie infectieuse au sens large, bactérienne, virale ou fongique, est l’envahissement de l’organisme par des microbes qui profitent d’un terrain favorable pour s’installer et se développer en l’absence de défenses immunitaires suffisantes. Cette notion de terrain est fondamentale en infectiologie, le maintien d’une bonne immunité et de conditions d’hygiène appropriées constituent la base de la lutte contre les infections car il est plus simple de prévenir que de guérir… Dès lors, il existe deux axes de travail : réduire la présence des agents pathogènes et stimuler l’immunité de l’organisme.
L’équilibre de la relation de notre organisme avec son environnement peut se concevoir comme une forme d’écologie miniature. Afin de favoriser cet équilibre, on peut même aujourd’hui consommer des probiotiques. Ces derniers assurent la stabilité de notre flore intestinale et par extension de notre immunité tout entière.
Afin de réduire la présence de germes pathogènes, il faut bien entendu suivre les règles d’hygiène de base. Pour fonctionner harmonieusement, l’immunité nécessite certaines vitamines et des minéraux. C’est pourquoi en hiver on conseille les aliments riches en vitamine C (kiwi, orange, cresson, mâche, persil, chou cru, etc.). Ceux riches en soufre et à l’action anti-infectieuse comme l’ail, l’oignon, l’échalote, le poireau sont également à privilégier. Sans oublier toutes les courges, riches en précurseurs de la vitamine A, les fruits de mer et les algues, gorgés de minéraux (sélénium, zinc, cuivre).
Des plantes pour stimuler l’immunité
L’immunité de notre corps comprend un grand nombre de cellules spécialisées (globules blancs de différents types) mais aussi des substances sécrétées (anticorps et autres). C’est sans doute le système le plus complexe de notre organisme, en perpétuelle adaptation et dont le bon fonctionnement est essentiel.
Certaines plantes ont la capacité de stimuler cette immunité comme l’échinacée. Cette plante d’origine américaine était déjà connue des Indiens, qui en mâchaient la racine pour ses propriétés anti-infectieuses. Aujourd’hui, c’est la plante fraîche tout entière qui est utilisée, souvent en alcoolature, employée en cure pour prévenir grippe, infections ORL hivernales et même cystites.
De nombreuses études ont été menées sur l’échinacée mais son mode d’action n’est pas encore complètement connu… sans doute en raison de la complexité de notre système immunitaire dans son ensemble.
D’autres plantes ont une action tonique générale sur l’organisme et sont souvent considérées par les anciens comme des plantes de longévité, notamment parce qu’elles renforcent l’immunité. C’est le cas du ginseng, de l’éleuthérocoque ou, plus proche de nous, de la racine de gentiane.
La gemmothérapie est employée pour son action en profondeur sur les équilibres de notre organisme et deux macérats glycérinés de bourgeons sont très utiles dans la prévention des maladies infectieuses. Le cassis, Ribes nigrum, stimule la glande corticosurrénale, augmente l’énergie de l’organisme et combat les états inflammatoires. Et l’églantier, Rosa canina – qui apparaît comme le traitement idéal des infections ORL à répétition, notamment chez l’enfant – dynamise l’immunité et permet la régénération des muqueuses agressées par ces infections.
Naturels et anti-infectieux
L’intérêt pour le formidable potentiel de la nature et de ses millions d’espèces de plantes, champignons et même animaux s’accentue alors que l’on prend conscience de leurs propriétés antimicrobiennes, qui le cas échéant peuvent même remplacer les antibiotiques. Ainsi, le développement des médecines naturelles nous offre régulièrement de nouveaux compléments alimentaires ou produits naturels très utiles pour combattre les agents infectieux.
Dans cette optique, l’apithérapie possède un potentiel considérable. Les abeilles sont d’inlassables ouvrières qui nous amènent de nombreuses substances précieuses. La gelée royale et la propolis bien sûr, mais aussi des miels spécifiques aux propriétés anti-infectieuses ou immunostimulantes. C’est le cas du miel de manuka. Il possède une action antiseptique et antibactérienne mesurée par un indice UMF (Unique Manuka Factor) qui va de 5 à 18.
Plus proche de chez nous, le miel de thym est utilisé aujourd’hui pour soigner les plaies et les brûlures jusque dans les hôpitaux. Le pollen est connu pour sa richesse en protéines et vitamines, ce qui en fait un aliment de choix pour la convalescence, la dénutrition et tous les états de fatigue. Le pollen congelé de ciste est employé avec succès pour soulager la maladie de Crohn, maladie inflammatoire chronique, probablement liée à un dérèglement immunitaire
(photo de ma boutique nature.fr)
Le règne fongique nous a donné le plus célèbre des antibiotiques, la pénicilline, mais on a depuis découvert d’autres molécules. La mycothérapie est d’ailleurs une branche importante de la médecine chinoise. Certains champignons sont disponibles en Europe. Maïtaké, shiitaké, cordyceps, rheishi, se vendent en compléments alimentaires ou au rayon légumes pour le shiitaké… Ce dernier possède des substances antibactériennes et de nombreux oligoéléments importants pour les défenses immunitaires : sélénium, zinc, vitamine B6. On peut encore s’attendre à de belles découvertes : il existe quelque 300 000 espèces de champignons.
Le rôle de l’aromathérapie
Les plantes aromatiques qui sécrètent des huiles essentielles le font généralement pour se protéger des agressions : chaleur, déshydratation, prédateurs, maladies. C’est ce qui explique le pouvoir anti-infectieux de la majorité des huiles essentielles. La distillation à la vapeur d’eau permet d’extraire les principes actifs de ces plantes et de concentrer leurs propriétés dans les huiles essentielles. Ce qui vaut à l’aromathérapie un développement important depuis quelques années et le rôle d’un nouveau pilier de la médecine naturelle.
Une huile essentielle est en réalité constituée de nombreuses molécules aux actions synergiques. Cette diversité chimique limite le risque de mutation qui amènerait une résistance chez un agent pathogène. Les huiles essentielles constituent donc ce qu’il y a de plus proche d’un « antibiotique » naturel et il est même possible de réaliser un aromatogramme, comme on réalise un antibiogramme. Toutefois, l’action in vivo des huiles essentielles n’est pas due qu’à une action de destruction directe de la bactérie ou du virus. Elle est beaucoup plus large. Par exemple, l’origan vert, un des plus puissants antibactériens naturels, est aussi immunostimulant et tonique général de l’organisme ce qui accélère la guérison.
Des avancées notoires sont permises par la meilleure analyse des substances contenues dans les huiles essentielles. Le thym, par exemple, était considéré comme donnant deux huiles essentielles différentes. On regardait alors la couleur à la sortie de l’alambic : le thym blanc (contenant majoritairement des alcools) et le thym rouge (contenant majoritairement des phénols). Aujourd’hui la chromatographie permet d’affiner, on en distingue cinq, à dominante de thymol, linalol, géraniol, thuyanol, paracymène ; et les recherches continuent.
Cet engouement et le développement des échanges ont donné lieu à la distribution de nouvelles huiles essentielles. Mis à part le risque écologique de pillage de certaines ressources naturelles, l’aromathérapie devrait nous amener de nouveaux remèdes naturels très intéressants. Pour l’eucalyptus, par exemple, on en connaissait un seul dans les années soixante, l’Eucalyptus globulus, on en utilise une dizaine aujourd’hui. On sait désormais qu’Eucalyptus radiata est indiqué en inhalation pour les enfants… et nous ne sommes pas au bout de nos découvertes, il en existe plus de 600 espèces !
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Merci à Julien ;)