Bonne fête de 1er mai à tous !
Tous ce qui peut tourner autour de la devise "Mens sana in corpore sano" et le sens du bonheur au quotidien
Une bombe dans vos intestins
Article écrit par : Jean-Marc Dupuis
Les bouleversements de notre mode de vie en quelques générations ont abouti à une effrayante intoxication de nos organismes.
Les trois facteurs principaux sont :
le stress et le manque d'activité physique réparatrice ;
l'augmentation des polluants, à commencer par les métaux lourds, dans l'air, l'eau et les aliments que nous consommons ;
une nourriture mal supportée par nos intestins, entraînant l'inflammation du tube digestif, de la porosité intestinale, source d'innombrables maux.
Mais votre corps ne reste pas passif. Au contraire, il ne cesse de vous envoyer des signaux de détresse ! Diarrhées, constipation, douleurs abdominales, ballonnements, flatulences et mauvaise haleine, maux de tête, insomnie, fluctuation d'humeur sont, entre autres, ses façons de vous crier : AU SECOURS !
Déjà le médecin Grec Hippocrate l'avait compris il y a 2500 ans, et les dernières recherches en nutrition ne font que le confirmer encore et encore : vous ne pouvez être en bonne santé que si votre système intestinal fonctionne bien.
« Selon toute vraisemblance », disait Hippocrate, « la source des maladies ne doit pas être ailleurs que dans les vents ou les pets selon qu'ils sont en excès ou en défaut, ou qui entrent dans le corps trop nombreux ou souillés de miasmes morbifiques. ».
Retenez bien cette dernière phrase ! Elle est C-A-P-I-T-A-L-E. Quand Hippocrate dit « Les pets entrent dans le corps », il veut dire que votre intestin n'est pas une barrière imperméable. Au contraire : lorsque se produit une fermentation malsaine de votre nourriture, des toxines, en quantité importante, pénètrent dans votre sang puis dans le reste de votre organisme, où elles peuvent s'accumuler et provoquer de graves dégâts.
Une preuve extrêmement concrète de ce dérèglement est qu'une mauvaise digestion, entraînant de mauvaises odeurs dans l'intestin, provoque le plus souvent une mauvaise haleine. Tout simplement parce que les gaz malodorants vont passer dans votre sang puis se retrouver dans vos poumons
Le problème est que ces mauvais gaz se retrouvent aussi ailleurs dans votre organisme, où ils sont stockés, dans les articulations par exemples. Ils ne sont pas éliminés entièrement par l'haleine, loin de là.
Il est donc important de préciser que les selles normales ne sentent pratiquement pas. Des gaz et des selles malodorantes sont un signe de dérèglement.
Pour rétablir l'équilibre, éliminez de votre alimentation les aliments que vous ne tolérez pas : bien souvent, l'aide d'un nutritionniste sera nécessaire pour le diagnostic mais sachez que les intolérances alimentaires les plus courantes concernent les céréales raffinées, en particulier le blé riche en gluten, et les produits laitiers. Il faut alors les supprimer pendant trois à quatre semaines pour observer le résultat.
Simultanément, il est indispensable de soigner son hygiène de vie, en faisant plus d'exercice physique doux (au contraire, les efforts physiques violents aggravent l'inflammation), en respirant mieux (cohérence cardiaque), en prenant le temps de se préparer à manger et de mâcher.
Pour restaurer la qualité de la muqueuse intestinale, privilégier des aliments anti-inflammatoires (noix et poissons riches en oméga-3, légumes cuits, salades, épices douces) et des tisanes (acore, ortie, achillée).
Il sera enfin nécessaire, dans la plupart des cas, de réensemencer sa flore intestinale avec de bon probiotiques.
Quand vous étiez dans le ventre de votre mère, votre tube digestif était stérile. Mais 72 heures après votre naissance, il contenait déjà 1000 milliards de bactéries et levures, provenant, pour les enfants nés par voie naturelle, de la flore vaginale de leur mère.
La flore vaginale étant étroitement dépendante de la flore intestinale, les mères ayant une bonne flore intestinale la transmettent donc à leur enfant à la naissance. Si au contraire elles ont elles-mêmes des souches de bactéries et levures pathogènes (causes de maladies), les bébés les auront aussi. Pour les enfants nés par césarienne, la microflore provient de l'environnement, et donc de l'environnement hospitalier.
Cette flore intestinale d'origine hospitalière peut avoir des conséquences douloureuses sur tout le reste de l'existence, si elle n'est pas corrigée à temps. Par la suite, la flore intestinale évoluera selon l'alimentation, les maladies, et bien sûr les médicaments qui seront pris (antibiotiques en particulier).
Les aliments riches en fibre sont bons pour la flore intestinale, ainsi que les aliments lactofermentés (choucroute, cornichons, olives...).
Toutefois, il peut se produire des situations où il sera nécessaire d'apporter à votre flore des ingrédients ciblés pour l'aider à retrouver en peu de temps un équilibre durable.
Ces ingrédients ciblés pour rétablir un équilibre durable de la flore intestinale sont :
des cofacteurs métaboliques qui sont indispensables à la croissance de la microflore probiotique : oligosaccharides prébiotiques, vitamines du groupe B, magnésium et manganèse ;
des cofacteurs physiologiques destinés à protéger et à régénérer les entérocytes formant la muqueuse intestinale : phospholipides, lactoferrine, glutamine, immunoglobulines issues du colostrum, caroténoïdes et vitamines du groupe B.
Cette combinaison d’ingrédients actifs agissant en synergie est particulièrement favorable à une régénération rapide de la microflore intestinale, en particulier lorsqu’elle a été profondément altérée.
De façon générale, les choses de bonne qualité, ou perçues comme telles, coûtent cher.
Cette règle s'applique à peu près dans tous les domaines, que ce soit l'immobilier, les voitures, les vêtements, la nourriture et la plupart des choses que vous pouvez acheter.
Mais à l'occasion, une exception peut arriver. Parfois, cette exception est simplement une astuce marketing pour vous faire croire que vous allez recevoir plus que pour la valeur de votre argent.
Par exemple, un vendeur de voiture va essayer de vous présenter son modèle comme équivalent à celui d'une autre marque, beaucoup plus cher, tout en vous disant que vous aurez les mêmes options pour la moitié du prix. Sur le coup, vous pouvez commencer à penser que ce qu'il dit est vrai.
Mais quand vous creusez un peu plus, vous découvrez que les équipements de cette voiture ne sont pas vraiment de la même qualité. Et quand vous conduisez cette voiture, la tenue de route ne vous paraît pas du tout la même que celle d'un véhicule plus cher.
Je ne suis pas en train de faire de la réclame pour une marque de voiture en particulier. Mais je voulais attirer votre attention sur le problème des soldes et promotions en général, qui peuvent être trompeuses. Donc, devant une belle promotion, soyez particulièrement sur vos gardes, et vérifiez la qualité avant de vous jeter dessus.
Dans le monde complexe des compléments alimentaires, il est important pour vous de connaître les tactiques des vendeurs de pilules.
Du 29 novembre au 1er décembre 2011 a eu lieu à Villepinte, le grand parc d'exposition au nord de Paris, le salon « Food Ingredient Europe ». Alors qu'il n'y avait que quelques dizaines d'exposants il y a une quinzaine d’années, ce type de salon en compte aujourd'hui plusieurs centaines provenant de tous les continents et qui proposent toutes sortes d’ingrédients naturels extraits d’organismes végétaux et animaux. A chaque édition, ce salon, qui s'adresse aux professionnels des compléments alimentaires, propose de nouveaux ingrédients toujours plus performants et sophistiqués.
La plupart des ingrédients nouveaux s'accompagnent d'études cliniques qui démontrent leur efficacité sur la santé. On constate également un très grande progression dans la qualité des ingrédients.
Mais la chose la plus frappante est que les prix de ces ingrédients vont largement varier pour des produits identiques, suivant leur origine, leur pureté et les études scientifiques dont ils ont fait l’objet.
Imaginez par exemple que votre médecin vous recommande de prendre du calcium. Parmi les produits pharmaceutiques et les compléments alimentaires, vous trouverez différentes formes de calcium, mais à des prix très différents, selon qu’il s'agit de phosphate de calcium, chlorure de calcium, sulfate, carbonate, ou encore de citrate, glycérophosphate, gluconate ou pidolate de calcium ! (Soit dit en passant : ce sont les 3 dernières formes qui sont les meilleures pour la santé).
Cette confusion est un vrai problème car, ni vous ni votre médecin ne pouvez le savoir ; ces différents ingrédients n'ont pas les mêmes propriétés. Ils n'interagissent pas de la même façon avec les autres nutriments que vous allez consommer. Votre corps ne les assimile pas tous aussi bien, c’est ce qu’on appelle la biodisponibilité. Or, sur la boîte, le fabricant n'indique pas nécessairement la forme précise de l’ingrédient que contient son produit. Il peut simplement marquer calcium, et le nombre de gram mes par portion.
Certaines formes sont bon marché, d'autres relativement chères et un fabricant peu scrupuleux n'hésitera pas à vous vendre la forme la moins chère, tout en vous faisant croire qu'elle a les mêmes effets que les autres, ce qui est faux.
Le risque, du côté du patient, est qu'il finisse par en déduire que ces compléments alimentaires « ne marchent pas » et que, dépité, il retourne à la pharmacie chimique.
Avec les probiotiques, qui sont formés de microorganismes vivants, c'est encore pire.
Une étude de 2010 a démontré que la plupart des probiotiques vendus dans le commerce ne contiennent pas assez de bactéries vivantes pour avoir un quelconque effet.
Mais faut-il s'en étonner ?
La majorité des probiotiques sont aujourd'hui vendus sous forme de gélules ou de comprimés.
Dans les comprimés, il y extrêmement peu de bactéries vivantes car la pression qui est nécessaire pour former le comprimé fait monter la température au dessus de 50°C et tue une grande partie d’entre elles.
Il est donc quasiment impossible d'avoir des comprimés de probiotiques performants.
Certains fabricants prétendent avoir trouvé la parade en vendant des comprimés de probiotiques qui ont été préalablement protégés par micro-encapsulation. Le problème est que ce traitement augmente de façon démesurée le volume qu'occupent les probiotiques. Pour en avaler la quantité nécessaire (au minimum 1 milliard), il vous faudrait avaler 100 comprimés par jour.
Dans un milieu liquide fermenté (par exemple à base de lait animal ou végétal), les bactéries probiotiques ne peuvent pas se conserver longtemps. Les différentes souches en présence vont transformer les sucres et les protéines du milieu, en acides organiques et en eau oxygénée que les bactéries ne supporteront pas longtemps.
D’autre part, il n’est pas possible de maintenir un mélange de souches probiotiques en équilibre dans un milieu liquide car chacune d’entre elles évolue différemment au cours de la fermentation et de la conservation.
Si on prend le cas du yaourt classique, qui ne contient que deux souches bactérienne (Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus), non seulement elles ne sont que très faiblement probiotiques, mais après leur conservation qui va du lieu de fabrication à votre assiette (plusieurs semaines), la survie des bactéries et l’équilibre entre souches sont fortement altérées ; ce qui ne permet pas de régénérer la flore intestinale, mais seulement d’entretenir des conditions de pH bénéfiques à l’intestin.
Pour agir efficacement sur la microflore intestinale, plusieurs conditions doivent être réunies :
Il faut un ensemble de souches bactériennes éprouvées cliniquement et à caractères probiotiques complémentaires (capables de se développer dans le mucus et d’adhérer à la muqueuse intestinale, inhibiteurs de germes opportunistes et pathogènes, stimulant de l’immunité, etc.).
Il faut une population bactérienne élevée : 1 milliard de bactéries est un minimum en dessous duquel l’effet est quasi nul ; 10 milliards est préférable et garantit une efficacité élevée lorsque votre flore intestinale est profondément déséquilibrée. Car il faut se rappeler qu’au cours de leur trajet dans le système digestif, les bactéries vont subir des inhibitions (pH gastrique, sécrétion biliaire) qui vont détruire les plus faibles d’entre elles.
Il est nécessaire d’y adjoindre un ensemble d’ingrédients qui vont permettre aux bactéries probiotiques de se fixer et de se développer rapidement dans l’intestin (calcium, magnésium, manganèse, acides aminés, lactoferrine, phospholipides, qui sont doués chacun de propriétés particulières).
Le tout doit être conservé sous forme de poudre lyophilisée conservée en sachets étanches, sous atmosphère d’azote, à l’abri de la lumière, de l’oxygène de l’air et de l’humidité. Pour cela les sachets comportent trois couches (polyéthylène – aluminium – polyéthylène) qui assurent une excellente imperméabilité tout en évitant le contact entre les bactéries et l’aluminium qui a un caractère toxique.
Des centaines d'euros sont gâchés chaque année par des personnes qui prennent des probiotiques, mais les avalent au mauvais moment, ce qui réduit leur efficacité à presque rien :
Les lecteurs de S&N le savent : les probiotiques sont largement détruits par l'acidité d’un estomac fermé, c'est-à-dire au moment où celui-ci produit beaucoup du suc gastriques (riche en acide chlorhydrique) pour digérer les aliments.
Il est donc très important d’avaler les probiotiques lorsque l’estomac est vide, autrement dit le matin au moment où vous vous levez. Le pH de votre estomac est alors proche de la neutralité. Mais plus important encore, la porte qui ferme votre estomac (le pylore), et qui empêche la nourriture de passer dans l'intestin avant qu'elle ne soit digérée, est ouverte à ce moment-là.
Il convient donc de diluer le probiotique en poudre dans un verre d'eau tiède à environ 35 °C (pour raviver les bactéries, sans les tuer ni par l’eau froide, ni par l’eau chaude), puis d’avaler le contenu du verre qui passera directement dans votre intestin, à travers le pylore ouvert ! Vos probiotiques resteront sains et saufs. Ils pourront ensuite voyager tranquillement le long de votre intestin grêle, pour arriver à destination, dans votre colon, où ils pourront poser leurs valises, s'installer... et avoir beaucoup d'enfants.
Vous constaterez d'ailleurs qu'en Inde, on consomme une forme particulière de lait fermenté appelé lassi, très riche en probiotiques. Ce lait fermenté se boit avant le repas, et vous savez maintenant pourquoi.
Certaines personnes se méfient aujourd'hui des probiotiques à cause d'une campagne menée contre les fabricants de yaourts au bifidus. Des chercheurs se sont en effet aperçus que la flore intestinale des personnes obèses contient une quantité anormalement élevée de bifidobactéries (bifidus actif).
Des messages circulent depuis, sur Internet, qui expliquent que les probiotiques sont utilisés dans les élevages industriels pour faire grossir les cochons, et qu'en consommer entraînerait chez l'être humain les mêmes conséquences. Mais, comme dans toute polémique, il y a de vrai et du faux.
En fait, les bactéries de type « bifidus » sont importantes et bénéfiques chez les nourrissons et les très jeunes enfants. Des études ont montré que les populations d’enfants allergiques présentent une flore intestinale moins riche en bifidobactéries que les enfants non allergiques. Mais plus tard, avant l’adolescence, il reste bon de n’en consommer qu’occasionnellement, d'où le soulagement intestinal que beaucoup d’enfants et d'adultes ont éprouvé en consommant leurs premiers yaourts au bifidus actif.
Cependant, consommer quotidiennement des yaourts au bifidus risque de déséquilibrer la flore et de favoriser la prise de poids. Les mêmes réserves s'appliquent aux laits fermentés sucrés, mais cette fois, c'est le sucre ajouté que contiennent ces produits qui pose problème, car les enfants qui en consomment souvent risquent de prendre du poids de façon irréversible.
Pour nous résumer, ma conviction est qu'il faut rechercher un produit s'approchant le plus possible des critères que j'ai énoncés ci-dessus, à savoir :
comporter au moins 5 souches bactériennes aux performances probiotiques avérées, et dont la concentration voisine 10 milliards de bactéries par prise quotidienne ;
contenir des prébiotiques (oligosaccharides) et les facteurs de croissance (minéraux, oligoéléments, vitamines, acides aminés) qui vont stimuler le développement des bactéries probiotiques une fois qu'elles arrivent dans le côlon ;
fournir aussi des substances participant à la régénération de la muqueuse intestinale (phospholipides, lactoferrine, immunoglobulines issues du colostrum, glutamine, vitamines du groupe B) ;
se présenter sous forme de poudre, conditionnée en sachet étanche sous atmosphère d’azote, afin d’en assurer une longue conservation, même sans précautions particulières au cours d’un voyage.
Et surtout, être fabriqué à partir des ingrédients les plus biodisponibles, indépendamment de leur prix de revient.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Je vous donne ce lien pour les personnes intéressées par un complexe probiotique de qualité énoncé dans cet article !
"La symbiose entre notre flore intestinale et notre organisme : à la source de notre vitalité !"
"L'esprit est le maître, l'imagination est l'instrument, le corps est le matériau plastique. L'atmosphère morale entourant le patient peut avoir une forte influence dans le cours de la maladie. Ce qui marche ne sont pas la malédiction ou la bénédiction, mais l'idée.
L'imagination produit l'effet."
Paracelse
Pour une éducation à la beauté et à la magie de la vie
Par Pierre Rabhi
Peut-on changer de société sans changer d'éducation ? Jamais cette question ne s'est posée d'une façon aussi cruciale et décisive qu'aujourd'hui. Cruciale parce qu'elle est sous-tendue par la souffrance de nombreux jeunes en désarroi face à un avenir sans visage. Décisive parce qu'une réponse erronée dans la complexité et les mutations rapides de notre époque aurait des conséquences quasi irrattrapables.
Il semble que dans l'espace du "décisionnel" rien de vraiment nouveau n'apparaît hormis quelques aménagements inspirés par les attentes de quelques personnes militant pour le changement. Ces personnes se trouvent d'ailleurs en partie parmi celles à qui la nation confie ses enfants, c'est à dire certains enseignants. On se demande alors si ce magistère que représente l'éducation peut être résolu par des ministères dont le rôle se limite à la transmission des fondements de l'idéologie dominante qui semble avoir besoin de citoyens-soldats de l'économie sur fond de PNB et de la consommation plus que d'individus accomplis. Accompli signifie selon nous déployé selon toutes ses dimensions. Avant que d'être un citoyen, l'enfant humain n'est-il pas un complexe de virtualités qui nécessitent d'être éveillées et élevées ? Ce magistère qu'est l'éducation ne peut être le domaine réservé de l'Education Nationale, chargé de la diffusion du savoir : la cellule familiale est théoriquement la pourvoyeuse des valeurs fondamentales mais est-elle encore en mesure d'assumer ce rôle ?
La problématique de l'éducation a depuis longtemps hantée de nombreuses consciences. Des réponses ont été tentées dans et hors institution avec plus ou moins d'ambiguïté. Car derrière toutes les éducations prédomine consciemment ou inconsciemment une intention souvent qualifiée de bonne, même quand elle n'est qu'endoctrinement, conditionnement et reproduction d'un immuable schéma que les diverses cultures se transmettent avec quelques modifications imposées par les conjonctures. Nous sommes de ceux qui pensent que le changement de société ne peut être sans changement d'éducation, mais une éducation fondée sur la libération de l'être et l'instauration de l'enthousiasme de grandir et de connaître et non la peur de l'échec.
Les enfants sont le don extraordinaire que se fait toute société pour se perpétuer et construire l'avenir.? Il ne peut y avoir par conséquent de changement de société sans changement d'éducation. L'enfant est mystérieusement l'être qui se conçoit avec une facilité déconcertante. On peut même dire qu'il n'est rien de plus banal que de faire un enfant. Il peut résulter d'un authentique élan amoureux comme d'une rencontre hâtive ou fortuite. Il peut se concevoir dans la griserie momentanée d'un couple éméché, d'une routine hygiénique, ou du viol le plus épouvantable... Il n'est besoin pour procréer d'aucune compétence : l'intégrité physiologique et l'instinct de plaisir suffisent. Cette condition a quelque chose d'effrayant par rapport à l'enjeu qu'elle détermine, qui n'est rien moins que la mise en route d'une destinée, une aventure faite de joie, de douleur, un parcours aléatoire aux probabilités multiples et si peu prévisibles. Tandis qu'un cheminement s'accomplit dans l'opulence, l'autre se fait dans la misère, même si parfois les uns souffrent dans la richesse et que les autres éclatent de bonheur dans la frugalité. Il n'est rien de plus extraordinaire que ces "coups de dés" régissant l'histoire de l'homme. Rien n'est jamais acquis au sein des probabilités, et rien n'obéit à des règles absolues, dans cette sorte de contingence, peut-on faire la distinction entre ce qui découle de la nature et ce qui dépend de nos choix ?
A présent, il suffit d'ouvrir les manuels scolaires d'histoire pour s'apercevoir que les batailles, les appropriations de territoires, les invasions, les massacres, constituent l'élément "dynamique" de l'évolution. Châteaux forts, muraille de chine et inventions offensives ou défensives donnent la mesure de l'angoisse de notre espèce, en même temps que les monuments religieux expriment d'autres aspirations divines censées constituer les antidotes, et tout aussi responsables d'horreurs infinies.
Avant la Jérusalem-célete, ville des conflits, de monuments et de discordes entre les religions du même livre, cette lecture du destin suscite tout de même une interrogation : honnêtement, à quoi cela rime-t-il ? Nous voici à l'entrée du 3ème millénaire avec le sentiment de n'avoir pas beaucoup évolué. Bien au contraire, au plan mondial, une personne du Nord consomme autant que quatre personnes du Sud. Jamais l'humanité n'a vécu une telle crise de l'équité que la morale religieuse était chargée de promouvoir. Les inégalités mondiales, les famines, le suréquipement de guerre, la dégradation du support biologique sont autant de signes de nos échecs et nos régressions. Il semblerait même que nous arrivions à l'ultime question : l'humanité a-t-elle un avenir ?
La modernité qui n'a cessé de s'autosuggestionner en s'attribuant la lumière, la raison, est tout aussi impuissante. Et pourtant, parallèlement à une gabegie démesurée, combien d'acquisitions de cette même modernité pourraient nous aider à sortir de l'impasse ? Cependant rien, à notre avis, ne changera si les fondements de l'éducation ne changent pas. Entre les manuels scolaires d'histoire faisant implicitement l'apologie de la force à travers le catalogue de violence des champs de bataille, et un monde où l'avidité, les ambitions individuelles sont de règle, l'enfant entre en angoisse. On quitte le liquide amniotique pour plonger dans un monde "champ de bataille" où il faut se battre, gagner, être premier, dominateur, victorieux Il suffit d'observer ses propres enfants pour se rendre compte qu'ils évoluent bien plus sous la terreur de l'échec que l'enthousiasme d'apprendre, et c'est là une défaillance que les phraséologues ou phraséocrates politico-pédago-psycho-techniciens, s'ils ne sortent du carcan de la société du productivisme efficace, ne corrigeront jamais. Ce qui manque le plus cruellement à notre temps sont les coeurs libres de leurs pulsations liées à une raison intuitive. Nous sommes tous piégés, car la plupart de ceux qui détiennent les leviers sont eux-mêmes "produits" du système qu'ils sont censés infléchir.
Du cursus scolaire à l'entrée en fonction, ils évoluent dans le canal hermétique de leur conditionnement et s'imaginent que leur construction théorique et l'élégance de leurs propos sont valeur de changement. Une vie faite de concepts, une inaptitude à confronter les lois du réel, laisse la place à la griserie des abstractions... Car, au fond, le changement ne peut être que radical. Il faut réussir avant tout des personnes et non s'acharner à réussir des fonctions. Toute personne réussie est un atout extraordinaire pour la société toute entière. Cette personne saura d'instinct répondre à sa vocation et acquérir le savoir ou le savoir-faire pour l'exercer. L'éducation dont s'est dotée la modernité pour se perpétuer est anxiogène. Le taux de suicide d'enfants japonais nés pour servir cette modernité, témoigne du caractère implacable d'un destin artificiel où la moindre défaillance signifie exclusion. Entre la pression qu'exerce sur lui l'ambition des parents et l'aiguillon de l'institution soucieuse de résultats statistiques, l'enfant se trouve prisonnier d'un monde tétanisé par la compétition et dont la finalité est de porter cette compétition au plan international pour le plus grand échec de l'humanisme planétaire.
L'agroécologie n'est évidemment pas la panacée, mais elle permet à l'enfant de recevoir les messages essentiels à travers les fondements de la vie. Un simple tas de compost peut faire l'objet d'une méditation active. Réunir les déchets de la matière organique morte, végétale et animale, les engager dans un processus de transformation pour développer des ferments microbiens et libérer des substances nutritives dans un premier temps ; nourrir ensuite cette terre avec l'humus obtenu et constater que cette terre restitue notre effort en nourriture et bien-être est une première leçon de réalisme en même temps que le retour raisonné à la relation nourricière initiale entre l'homme et la nature.
Cette initiation doit à notre avis s’appuyer fortement sur l’analyse scientifique, la compréhension des processus physiques et biologiques. Nos connaissances actuelles permettent cette lecture essentielle, contrairement aux primitifs dont les perceptions se limitent à des constats élémentaires et “mystérieux”. Notre raison peut s’aventurer dans la complexité des phénomènes. C’est d’ailleurs l’une des grandes acquisitions du monde moderne, de l’astrophysique au vertige de l’infiniment petit, certains scientifiques atteignent à l’émerveillement en même temps qu’une certitude. Aussi loin que l’on repousse les frontières de la connaissance, elle baignera toujours dans un océan d’ignorance et de mystère. Par ailleurs, il n’est guère de scientifique lucide qui ne témoigne de l’indispensable alliance pour notre temps, de l’écologie et de l’humanisme. Lorsque cette voie d’investigation atteint ces limites et nous livre au mystère, celui-ci doit-il forcément nous angoisser ? N’avons-nous pas encore la dimension poétique, avec le délire de l’émerveillement face à la beauté infinie qui ne s’adresse plus à la raison mais à l’émotion ? “Que c’est beau !” s’exclamait sans autre commentaire le Ravi provençal. Une éducation sans éveil à la beauté est un handicap et une mutilation graves. Le délire d’émerveillement n’est pas, selon nous, ce délire mystique échafaudant des hypothèses refuges à nos interrogations impossibles. L’éducation à l’agroécologie doit absolument permettre de saisir clairement ce que signifie la légitimité de toute vie. Il faut prendre conscience de l’unité physique et biologique de la planète terre, une et indivisible en même temps que diverse, apprendre à la considérer au-delà de tous les nationalismes qui l’ont si misérablement fragmentée, morcelée, défigurée jusqu’au plus profond de nos consciences.
Un tas de compost, un arbre, un animal, un homme, une femme, un enfant, compris et respecté, une terre pressentie comme matrice active, subtile, mystérieuse et non une masse minérale inerte, peuvent ouvrir à l’enfant de nouveaux espaces de réflexion, à la vitalité qui, au-delà de nos agitations stériles, perpétue une volonté déterminée et tranquille, avec les saisons comme cadence, les floraisons comme jubilation, la fructification comme contre-poison au conditionnement militaire. Comprendre la cohésion et la cohérence de la biosphère doit lui permettre de retrouver sa juste place dans le grand fleuve du réel. Il est des gestes simples qui, mieux que toute théorie ou savoir encyclopédique, peuvent aider l’enfant d’homme à prendre la mesure de sa responsabilité et à assumer son rôle premier d’intendant attentif au message que le monde vivant dont il est membre tente de lui transmettre. Tout cela pourrait tempérer les effets d’un monde de brutalité mécanique, de pensée géométrique et de confusion des plans...
Nous souhaitons donc de toute notre raison et notre coeur une éducation qui ne se fonde pas sur l’angoisse de l’échec, mais l’enthousiasme d’apprendre. Une éducation qui révèle l’enfant à lui-même tout en lui révélant les richesses, l’énergie et la beauté qu’offre le monde à son alliance vitale et non à son avidité insatiable et destructrice. Une éducation qui abolisse le “chacun pour soi” pour exalter la puissance de la solidarité. Une éducation où le pouvoir de chacun soit au service de tous. Car demain ne pourra pas être sans la coalition des forces positives et constructives dont chacun de nous est le dépositaire.
Seulement après que le dernier arbre aura été coupé, que la dernière rivière aura été empoisonnée, que le dernier poisson aura été capturé, alors seulement vous découvrirez que l'argent ne se mange pas
Pierre Rabhi
Bon week-end à tous Paty
L’état de notre santé dépend-elle de notre digestion ?
Extrait du livre d'Eric Darche "La digestion clé de notre santé"
De plus en plus, le grand public prend conscience du lien intime qui existe entre la santé et la qualité des aliments, de la différence des produits (raffinés, d’origine biologique), de la diversité et de l’équilibre, des classes d’aliments.
Mais, une autre notion comme la digestion doit impérativement être prise en compte pour s’assurer une réelle et authentique santé.
Tant que l’on souffre de divers troubles digestifs chroniques (ballonnements intestinaux, brûlures, aigreurs d’estomac, diarrhée, constipation), l’on ne peut atteindre un niveau de santé optimal. En effet, tous ces troubles démontrent des difficultés de digestion, pouvant être à l’origine d’une grande déperdition d’énergie, d’inflammations de la muqueuse digestive, de toxines diverses nées de digestion incorrecte, etc.
Exemple :
Si la digestion de fruits ou d’amidons est entravée, au lieu d’obtenir normalement des sucres simples (glucose, lévulose, galactose) qui pourront être facilement absorbés, il se produit :
· de l’oxyde de carbone,
· de l’acide oxalique,
· de l’acide acétique,
· de l’alcool,
occasionnant des malaises tels que ballonnements intestinaux, avec émission de gaz malodorants, diarrhées, etc.
Le processus digestif peut être perturbé pour une raison ou une autre, en raison :
· d’une mauvaise mastication,
· d’une incompatibilité dans les associations alimentaires,
· d’absorption de liquides trop abondante pendant les repas,
· d’un stress important inhibant la sécrétion des sucs digestifs, (dans ce cas il y aura une augmentation du processus normal de fermentation et de putréfaction avec production décuplée de toxines).
Dès que les cellules du foie (nommées cellules de Kupfer), ainsi que les cellules du tissu lymphoïde intestinal (follicules solitaires et plaques de Peyer) sont dépassées dans leur fonction détoxinante, il se produit une intoxication de l’organisme par le passage de poisons intestinaux dans les humeurs (sang, lymphe, liquide interstitiel). On parlera alors de toxilymphémie.
Par la suite, ces toxiques nés de digestion incorrecte, pourront être éliminés par les muqueuses (membranes qui tapissent la face interne de tous les organes creux du corps) :
- tube digestif,
- appareil respiratoire,
- utérus…
Celles-ci jouent, vis-à-vis des surfaces intérieures, le même rôle protecteur que la peau pour les surfaces extérieures.
Certaines sécrétions sont digestives, d’autres sont des sécrétions de défense qui ont pour rôle d’agglomérer les premières, isoler les substances nocives, neutraliser les acides et les diluer. D’autres sécrétions représentent l’expulsion des déchets dont l’organisme tente de se libérer.
Ces sécrétions se présentent sous forme de mucus.
L’irritation de la muqueuse par les toxines qui l’encombrent va provoquer une inflammation ou état catarrhal (lié aux écoulements), et pourra donner lieu à différents troubles provoquant des attaques de la sphère O.R.L déclenchant :
- des sinusites,
- des rhino-pharyngites,
- des otites,
- des conjonctivites.
En effet, lors de l’augmentation du processus normal de fermento-putrescence, il se produit une prolifération intense de virus et de bactéries coliques mais aussi entériques, causée par l’installation dans le grêle d’une flore de type fécale, car les bactéries qui peuplent le caecum et le côlon ascendant, migrent dans l’intestin grêle (d’après les travaux de la Doctoresse Kousmine).
En raison de l’inflammation de la muqueuse digestive, ces bactéries pourront s’étendre de proche en proche, de muqueuse en muqueuse, car elle tapisse la bouche, la gorge, l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, et même, se prolonge à l’intérieur des organes féminins.
Cette « ligne de protection » du tube digestif s’étend au-delà de la bouche, jusqu’au nez, aux yeux, et aux paupières. L’inflammation peut même atteindre les oreilles par les conduits internes tels les trompes d’Eustache ! Toutes ces régions corporelles sont donc intimement reliées les unes aux autres.
Selon le Docteur Seignalet, cet apport supplémentaire de déchets bactériens, et alimentaires en provenance de l’intestin grêle, peut être à l’origine de nombreux états pathologiques.
On pourra assister à diverses pathologies :
- d’élimination (sinusites, rhino-pharyngites etc.),
- d’encrassage (arthrose, fibromyalgie, goutte etc.),
- auto-immunes (sclérose en plaque, maladie de bassedow etc.).
En règle générale, l’évolution des maladies auto-immunes est de type inflammatoire chronique.
Dans son livre, « Sauvez votre corps » (Ed. J’ai lu), la Doctoresse Kousmine relate l’histoire de certains de ses patients guéris de maladies très graves.
Pour ce faire, on aura recours à des périodes de jeûne ou de diète, accompagnées de corrections alimentaires favorisant une meilleure digestion. Des compléments alimentaires doivent être proposés pour combler les carences en nutriments (vitamines, minéraux, enzymes, corps gras, etc.) On procédera dans certains cas à des lavements étalés sur quelques jours. La Doctoresse Kousmine signale qu’elle a également recours aussi en tant que médecin, à différentes mesures spécifiques (traitement médicament) (traitement médicament etc.) en fonction des personnes et des particularités de chacune.
L'amélioration de la digestion contribue à favoriser la guérison de nombreuses pathologies associé à des traitements spécifiques liés à chaque pathologie.
Cette doctoresse a signalé dans son livre « Soyez bien dans votre assiette » Ed. Tchou, que les souris cancéreuses supportent des doses de poisons intestinaux mortelles pour les souris saines. La tumeur pourrait apparaître ici comme une mise entre parenthèse de nombreux toxiques intestinaux, afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans la circulation générale.
La doctoresse Kousmine précise : « Un tissu cancéreux est donc capable de capter les micro-organismes et les toxines en circulation dans le sang, mes expériences sur les souris cancéreuses m’ont permis de démontrer cette propriété ».
Elle a également procédé à plusieurs reprises, à des biopsies ou prélèvements de fragments de tissus tumoraux, pour des analyses approfondies. Ses recherches ont permis de découvrir régulièrement des bactéries (colibacilles, corynebactéries, etc.) que l’on trouve habituellement dans l’intestin grêle (duodénum et jéjunum).
L’intoxication intestinale, pourrait expliquer, pourquoi les cancers concernant les organes de la digestion comme le pancréas et le foie, sont parmi ceux qui « tuent » le plus vite. En effet, ces organes sont en permanence imprégnés et empoisonnés par le « bain » toxinique d’origine gastro-intestinal dû à l’indigestion chronique. À cela se rajoute les substances toxiques alimentaires (conservateurs, additifs, pesticides, métaux lourds, etc.) ainsi que ceux provoqués par les aliments grillés, brûlés, caramélisé, etc.
Comme l’a relevé Robert Masson, le manque de fibres dans l’alimentation, favorise la stagnation des matières fécales contre la muqueuse du côlon. Certains de leurs composants peuvent être cancérigènes du fait de la dégradation pathologique des sels biliaires ou tout simplement d’un accroissement excessif des phénomènes de fermentation et de putréfaction.
Le contact prolongé de ces composants est susceptible de participer au déclenchement du cancer du côlon et de l’intestin grêle. Bien qu’il puisse y avoir de nombreuses causes au déséquilibre de la flore intestinale, la carence en fibres y contribue de façon importante.
Bien des personnes acceptent de vivre au quotidien avec toutes sortes de symptômes en relation avec des troubles digestifs chroniques (ballonnements, gaz, diarrhées chroniques, etc.) sans prendre conscience qu’à terme elles ne pourront jamais vraiment recouvrir une bonne santé. Tous ces troubles chroniques favorisent le manque d’assimilation et les carences organiques, l’altération du bol alimentaire et de la flore intestinale, et l’intoxication permanente de l’organisme.
Ces symptômes sont à l’origine d’inflammations et d’irritations chroniques des tissus, contribuant à l’apparition de pathologies plus ou moins graves pouvant aller jusqu’au cancer.
Il ne s’agit pas ici de faire naître la panique ou la crainte d’hypothétiques pathologies plus ou moins graves, mais au contraire de favoriser l’application de tous les facteurs contribuant à assurer une digestion parfaite sans aucun symptôme signalant des troubles digestifs. La normalité devrait être le bon état de santé et non le fait de partager des symptômes courants avec le plus grand nombre.
Pour être vraiment en bonne santé, il semble illusoire de n’accorder de l’importance qu’uniquement aux aliments. Il sera donc nécessaire et impératif, de favoriser et de respecter toutes les règles régissant une bonne digestion, sans laquelle aucun produit alimentaire ne peut réellement profiter à l’organisme.
Eric Darche
Naturopathe Spécialisé en Nutrition
Bonne soirée à tous Paty
Article de : Jean-Marc Dupuis et Xavier Kern
Le psoriasis est une maladie de peau particulièrement injuste.
Je connais beaucoup de personnes atteintes par cette maladie de peau ...Et j ai voulu mettre en avant cet article qui pourra peut-être aider a trouver des solutions !
Alors qu’elle n’est pas contagieuse, elle forme des plaies et des croûtes d’aspect facilement repoussant. Lorsque ces plaies et croûtes apparaissent sur une partie visible du corps, elles compliquent douloureusement les relations sociales du patient. Rien à faire : la plupart des gens restent persuadés qu’ils doivent garder leurs distances avec le malade, alors qu’il n’y a en réalité aucun risque de contagion.
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là pour les personnes qui souffrent de psoriasis : ces plaies, comme on peut l’imaginer, font parfois mal, ou même très mal. Quand elles se nichent dans les plis de la peau, dans le coude par exemple, elles provoquent picotements, démangeaisons et brûlures intenses. Certains ont la malchance d’avoir du psoriasis sur la paume de la main ou la plante des pieds : la moindre tâche ménagère, le plus petit déplacement leur fait souffrir le martyre.
Et il y a encore pire ! Alors que, dans sa forme bénigne, le psoriasis se limite au cuir chevelu, aux ongles, aux genoux, aux coudes, aux pieds, aux mains et, parfois, aux organes génitaux, il peut chez certains s’étendre et gagner la totalité du corps !!
Pour certains malheureux particulièrement accablés par le sort (5 % des malades environ), les complications vont encore plus loin : alors que le psoriasis est, a priori, une maladie de peau, il provoque chez eux des gonflements et douleurs d’articulations, liés au délitement de leur cartilage. Vous avez reconnu cette maladie : il s’agit de l’arthrite, dans une forme proche de l’arthrite rhumatoïde, autrement dit une maladie potentiellement invalidante.
Seul rayon de soleil sur ce sombre tableau : le psoriasis évolue par poussées. Il augmente, puis disparaît, parfois complètement. La malade retrouve donc, provisoirement, les joies d’une vie normale.
Il n’empêche : pour les 2 à 4 % de la population qui sont touchés par le psoriasis, il est urgent de faire quelque chose. Mais quoi ?
C’est bien là le problème. Si vous consultez une encyclopédie de médecine, vous constaterez que, comme pour tant d’autres maladies chroniques (c’est-à-dire des maladies qui reviennent périodiquement), « aucun traitement curatif ne permet de traiter le psoriasis actuellement. »
On vous donne un crème à la cortisone, qui fait effectivement régresser les symptômes… et le psoriasis reprend de plus belle dès que vous arrêtez. L’inconvénient majeur de la cortisone est qu’il est impossible d’y recourir sur le long terme : non seulement vous aurez de gros effets secondaires, mais votre corps s’y accoutumera, vous obligeant à augmenter sans cesse les doses.
A défaut d’avoir une solution, les experts se disputent sur les causes du psoriasis : certains disent qu’il est d’origine psychologique. D’autres soutiennent qu’il s’agit d’une maladie « auto-immune », c’est-à-dire provoquée par le système immunitaire du patient, qui s’attaque à son propre corps au lieu de se contenter de détruire les organismes étrangers. D’autres spécialistes pensent que c’est « l’environnement ». Une nouvelle génération de chercheurs en médecine a pour sa part décrété que la maladie est, dans 30 % des cas, « génétique ».
Et qui sommes-nous pour trancher, cher lecteur ? L’explication génétique plait. Elle fait moderne. D’un autre côté, où est l’espoir de guérison, quand c’est génétique ? La machine à changer les gènes présents dans les cents mille milliards de cellules (oui, avec 12 zéros) qui composent notre corps n’a pas encore inventée, et n’est pas près de l’être.
Une chose est sûre : lorsque vous regardez au microscope une plaie de psoriasis, vous vous apercevez que ce n’est pas à cause d’un manque de peau que l’épiderme est à vif. C’est le contraire : les cellules de la peau se renouvellent trop vite. Tellement vite qu’elles n’ont pas le temps de vivre, puis de mourir, pour laisser la place à une nouvelle couche de peau. A peine les cellules de peau sont-elles nées que, déjà, apparaissent d’autres cellules de peau derrière elles. Plusieurs couches de peau se forment là où il devrait n’y en avoir qu’une, formant une croûte qui se fissure, puis se détache et laisse une plaie sanguinolante.
Cette plaque est pleine de petits vaisseaux sanguins et, surtout, de leucocytes, autrement dit des globules blancs, caractéristiques des réactions inflammatoires.
Or, la bonne nouvelle est que l’on connaît de nombreux moyens naturels de lutter contre l’inflammation. Et l’expérience prouve qu’une stratégie complète de mesures naturelles contre l’inflammation est effectivement efficace contre le psoriasis !
De nombreux aliments que vous consommez provoquent une inflammation dans votre corps. Vous n’y faites pas forcément attention mais vous avez le nez congestionné, les yeux qui grattent, la respiration plus difficile, le transit intestinal perturbé lorsque vous les mangez. Si vous pouviez voir à l’intérieur de vos artères et de vos organes, vous observeriez une inflammation, avec des conséquences qui peuvent être graves à long terme si cette inflammation est trop fréquente : hausse du risque de problèmes cardiovasculaires (infarctus, attaque cérébrale) et de certains cancers.
Ces aliments inflammatoires varient d’une personne à l’autre mais il y a des constantes : les produits laitiers, la charcuterie, le gluten (un ensemble de protéines que l’on trouve dans le blé, l’avoine, l’orge, le seigle et l’épeautre), les graisses saturées et les acides gras oméga-6 en excès (dans l’huile de tournesol et de maïs), la viande rouge, l’amidon, le sirop de glucose sont inflammatoires.
Réciproquement, il existe de nombreux aliments qui ont un effet anti-inflammatoire : les acides-gras oméga-3 (dans l’huile de colza, les noix, les poissons gras, les crustacés), les fruits et les légumes frais, peu ou pas cuits, surtout ceux qui sont colorés, le vin rouge, sont anti-inflammatoires et anti-oxydants car riches en flavonoïdes. On parle aujourd’hui du régime « arc-en-ciel » : faites un arc-en-ciel de crudités, ou de légumes cuits à la vapeur, dans votre assiette. Pour épicer vos plats, pensez au curcuma, à la couleur jaune-orangée. C’est une épice fantastique pour ses propriétés anti-inflammatoires. Elle vous permettra en prime de lutter efficacement contre le cancer. La consommation de thé vert, contenant de nombreux antioxydants, est aussi recommandée contre le psoriasis (attention de laisser votre thé vert infuser une bonne dizaine de minutes avant de le boire, soit bien plus que le thé noir).
Chaque fois que vous le pouvez, échangez dans votre assiette un aliment blanc contre un aliment coloré.
Les experts en marketing essayeront de vous vendre de la « luminothérapie » ou de la « photothérapie ». Dans les deux cas, il ne s’agit que d’un remède vieux comme le monde, et qui était jusqu’à il y a peu totalement gratuit : le soleil. (Un conseil en passant : en général, mieux vaut tourner les talons dès qu’on vous propose un traitement qui compte plus de cinq syllabes).
En ces mois d’hiver, profitez de chaque occasion pour sortir quand il fait beau. Exposez-vous directement, sans bonnet ni gants, et même les avant-bras si la température le permet : vous fabriquerez de la vitamine D, qui vous aidera à lutter contre le psoriasis.
Mais la stratégie la plus efficace reste d’exposer directement votre psoriasis au soleil. Attention toutefois d’éviter que votre épiderme à vif ne subisse une brûlure supplémentaire. Des expositions courtes mais fréquentes au soleil sont votre meilleur remède. Vous assisterez à une rapide cicatrisation de la plaie, avec un effet durable (contrairement au boutons d’acné qui eux, réapparaissent au bout de quelques jours).
Prenez régulièrement des bains, bains de mer, certaines eaux thermales, bains de boue si vous en avez l’occasion (1). Cela permet à votre peau de se désquamer naturellement, et de limiter l’inflammation dans la plaie.
Les eaux de la Mer Morte sont particulièrement réputées contre le psoriasis.
Vous renforcerez l’efficacité des bains, tout en vivant une expérience inoubliable, si vous y ajoutez des Garra Rufa, ce petit poisson vivant dans certaines eaux chaudes de Turquie et qui est connu sous le nom de « Doctor Fish » (poisson médecin). Il soulage du psoriasis en mangeant les peaux mortes. Ce n’est pas une boutade : des traitements sont proposés notamment dans des établissements en Autriche, en Allemagne et en France.
Certaines personnes se font même installer des aquariums chez elles, avec des Doctor Fish, comme sur cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=6CRWmtC1fDM, où un Danois explique qu’il s’est fait livrer 25 Garra Rufa, qu’il a mis dans un aquarium de 325 litres.
L’huile de bourrache (Borago officinalis) combinée à l’avoine (Avena sativa) possède des propriétés intéressantes, prise en complément nutritionnel. Ce mélange est riche en acides gamma-linolénique (acide gras essentiel oméga-6) qui favorisent la souplesse de la peau, tout en diminuant l’inflammation. (2)
La pensée sauvage (Viola tricolor) est aussi intéressante en complément nutritionnel : elle est riche en tanins, ce qui freine la sécrétion sébacée de la peau (qui donne l’aspect gras et luisant à la peau). Elle contient des mucilages, une substance végétale semblable à la gélatine, et d’aspect visqueux lors du contact avec l’eau, des flavonoïdes (source importante d’antioxydants) et de la vitamine E, aux propriétés inflammatoires et antioxydantes. Elle possède tout comme l’avoine et la bourrache, des acides gras insaturés, assurant ainsi une action sur la structure de la peau. Ses effets sont multipliés lorsqu’on l’associe à la bardane (Arctium lappa), qui a des propriétés antibactériennes et antifongiques. Des tests en laboratoire ont été effectués sur la bardane, et ont montré des propriétés antiseptiques. (3)
Ces compléments alimentaires sont pris par voie orale et il est conseillé de procéder par cure avec une période d’arrêt pour laisser le temps à l’organisme d’assimiler et de se préparer à une nouvelle cure.
Les huiles essentielles doivent aussi être essayées. Dans une base d’huile de colza, de noisette ou d’amande douce, mélangez une goutte d’huile essentielle d’immortelle (Helichrysum italicum ssp serotinum), une goutte de géranium d’Egypte (Pelargonium x asperum) et une goutte de niaouli (Melaleuca quinquenervia CT CINEOLE). Appliquez ensuite ce mélange 2 fois par jour sur les plaques de psoriasis. (4) Les règles habituelles de précaution s’appliquent à l’aromathérapie (la science des huiles essentielles) qui n’est pas sans risques. Il est conseillé d’éviter l’utilisation des huiles essentielles pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans.
Mais vous ne pourrez espérer un effet total sur votre psoriasis qu’avec un changement radical de votre mode de vie, qui permettra de diminuer votre niveau de stress, d’anxiété, votre consommation de produits inflammatoires (la cigarette a des effets désastreux sur le psoriasis), votre exposition aux polluants (gaz d’échappements, chauffage de ville) et aux toxines que vous absorbez (par l’eau que vous consommez et, plus encore les éventuels médicaments chimiques que vous prenez). (5)
Je termine par là parce que je sais que ces changements ne sont pas faciles à faire, ils paraissent même impossibles à beaucoup d’entre nous.
Mais le retour à un mode de vie sain et naturel, avec une nourriture saine, beaucoup d’activités de plein air, et un bon sommeil, est une condition sans doute indispensable pour en finir définitivement avec le psoriasis. D’ici là, les stratégies indiquées ci-dessus devraient néanmoins pouvoir aider et vous permettre de retrouver une existence « normale » sans le regard dégoûté des autres qui peut être source de légitime tristesse et sentiment d’abandon. En adoptant ces techniques, il pourrait être possible de soulager la maladie pour la mettre au second plan de ses pensées.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis et Xavier Kern