Repas de fêtes pour célébrer le printemps en MTC
Immobile,
Assis sans rien faire,
le printemps vient,
l'herbe pousse.
(Sagesse chinoise)
Repas de fêtes pour célébrer le printemps en
Médecine trationnelle et chinoise
Ayant découvert un intérêt débordant après un rendez-vous avec un thérapeute de Médecine Chinoise Traditionnelle, je plonge en apprentissage et je partagerai quelques articles ici .Sachant que j 'ai toujours beaucoup aimé cette approche depuis très longtemps !
Bien à vous Paty
À l’orée du printemps, alors que l’énergie Yang émerge sous toutes ses formes autour de nous, vient le temps de fêter la renaissance de la nature en faisant honneur aux délicieux plats traditionnels de circonstance
~La Grande Ourse est orientée à l’Est, la nature commence à frémir, le printemps revient avec son cortège de fêtes et de banquets.
La fête du printemps (jour de l’an chinois), ouvre le bal en ce premier jour du calendrier agricole. Guò Nián : Jour des offrandes au ciel et à la terre, jour de prières aux dieux dans l’espoir de belles récoltes à venir, c’est aussi le jour où l’on se doit d’honorer les ancêtres et les aînés par des dons de nourritures riches et variées, tout en s’inclinant devant eux.
Le gâteau aux huit trésors, Bābaofàn, gâteau de riz glutineux décoré de nombreux fruits secs (baies de Goji, cacahuètes, noix…), et de fruits confits (ananas, dattes, gingembre…), trouve place sur l’autel des ancêtres avec les coupes de fruits, les jarres de vin, l’encens et les bougies de couleur rouge. Dehors dans les rues du hútòng, pétards et tambours résonnent et chassent les esprits néfastes alors que les sin o g r a m m e s « joie, bonheur et prospérité » sur fond rouge ornementent et protègent l’entrée des demeures. La veille, à l’approche du soir, toute la famille s’est retrouvée autour de la table chargée de victuailles pour entamer ensemble la longue confection des jiaozi. On a partagé les fruits et les gâteaux marqués des caractères « paix et bonheur » tout en s’affairant joyeusement aux préparatifs des fameux raviolis en forme de demi-lune, forme symbole de prospérité qui rappelle les anciens lingots d’argent, les Yuánbao. De minirouleaux de bois ont permis d’étaler des morceaux de pâte en de parfaits disques extrafins. D’autres mains y ont déposé un peu de farce à base de chou chinois, de ciboule, de gingembre et de coriandre, de porc et de crevettes, mains expertes refermant ensuite ces lingots gourmands. Cuits à la vapeur ou aux trois bouillons, accompagnés d’une sauce, mélange de vinaigre de riz, de sauce de soja, d’ail écrasé et d’huile de sésame, les jiaozi ont été dégustés pendant les douze coups de minuit.
Au repas du réveillon, parmi la multitude de plats, on a aussi servi du poisson, symbole d’abondance, du poulet, symbole de fortune, des rhizomes de lotus et des graines en tous genres. Après avoir fait bombance durant cette veillée, le premier jour de l’année est marqué par la sobriété. Le repas est végétarien, le champignon parfumé xiānggū, et les graines (lotus, sésame…), présages de bonne fortune, y sont présents. À partir de ce premier jour de l’année s’enchaînent les fêtes aux noms évocateurs, aux rituels tous accompagnés d’un banquet spécifique : l’accueil du gendre, le mariage des souris, le retour des génies du foyer… Cette succession de festivités prendra fin avec la fête des lanternes, quinzième jour du premier mois, première pleine lune de l’année, jour où l’on dégustera la soupe de la réunion Tāngtuán, soupe de boulettes de riz glutineux farcies de saindoux, de noix, de graines de sésame et de fleurs de cannelier, soupe symbole de l’union familiale. En ce début d’année de la Chèvre de Bois, ces multiples fêtes vont nous permettre de savourer à nouveau tous les trésors culinaires qui nous viennent de la Chine traditionnelle.
Alors bon appétit, ou Mànmànchī, devrais-je dire !
D' après : "Henri Barras" (Guò Nián = “bon passage de l’année” ; Hútòng = quartier d’habitations composé de passages étroits et de ruelles, surtout présent à Běijīng ; Mànmànchī = « manger
A suivre à découvrir un livre très intéressant par : "MA JIAN"
"Chemins de poussière rouge "
Chemins de poussière rouge est le regard sans concession, délivré de tout tabou, d'un Chinois de l'intérieur devenu étranger à son propre pays.
Le récit d'une odyssée de trois ans à travers un pays aux multiples facettes que Ma Jian a décidé d'entreprendre à la suite des persécutions d'une autorité répressive et hypocrite. Dans cet étonnant " road novel ", nous découvrons, au gré de la quête intérieure de l'auteur, une Chine profonde - celle qui va des vastes plaines de l'extrême Ouest jusqu'au Tibet, en passant par les côtes du Sud. L'écriture, tout comme l'œil du photographe, est précise, propre à nous faire saisir les choses et les êtres dans le détail, sans pour autant cesser d'être généreuse et élégante - comme le sont l'homme et le poète. Loué par Gao Xingjian, prix Nobel de littérature, Chemins de poussière rouge a reçu le Thomas Cook Travel Book of the Year en 2002, ainsi que ces très belles mentions dans la presse anglo-saxonne lors de sa publication : " Puissant et dérangeant " pour The Observer ; " A classer parmi les grands de la littérature chinoise " pour Amazon. com ; " Ce livre représente un tour de force... A distinguer absolument parmi les écrits de la " génération perdue " de la Révolution culturelle " affirme The Indépendant. Bref, un roman qui se dévore avec passion.