L’état de notre santé dépend-elle de notre digestion ?
L’état de notre santé dépend-elle de notre digestion ?
Extrait du livre d'Eric Darche "La digestion clé de notre santé"
De plus en plus, le grand public prend conscience du lien intime qui existe entre la santé et la qualité des aliments, de la différence des produits (raffinés, d’origine biologique), de la diversité et de l’équilibre, des classes d’aliments.
Mais, une autre notion comme la digestion doit impérativement être prise en compte pour s’assurer une réelle et authentique santé.
Tant que l’on souffre de divers troubles digestifs chroniques (ballonnements intestinaux, brûlures, aigreurs d’estomac, diarrhée, constipation), l’on ne peut atteindre un niveau de santé optimal. En effet, tous ces troubles démontrent des difficultés de digestion, pouvant être à l’origine d’une grande déperdition d’énergie, d’inflammations de la muqueuse digestive, de toxines diverses nées de digestion incorrecte, etc.
Exemple :
Si la digestion de fruits ou d’amidons est entravée, au lieu d’obtenir normalement des sucres simples (glucose, lévulose, galactose) qui pourront être facilement absorbés, il se produit :
· de l’oxyde de carbone,
· de l’acide oxalique,
· de l’acide acétique,
· de l’alcool,
occasionnant des malaises tels que ballonnements intestinaux, avec émission de gaz malodorants, diarrhées, etc.
Le processus digestif peut être perturbé pour une raison ou une autre, en raison :
· d’une mauvaise mastication,
· d’une incompatibilité dans les associations alimentaires,
· d’absorption de liquides trop abondante pendant les repas,
· d’un stress important inhibant la sécrétion des sucs digestifs, (dans ce cas il y aura une augmentation du processus normal de fermentation et de putréfaction avec production décuplée de toxines).
Dès que les cellules du foie (nommées cellules de Kupfer), ainsi que les cellules du tissu lymphoïde intestinal (follicules solitaires et plaques de Peyer) sont dépassées dans leur fonction détoxinante, il se produit une intoxication de l’organisme par le passage de poisons intestinaux dans les humeurs (sang, lymphe, liquide interstitiel). On parlera alors de toxilymphémie.
Par la suite, ces toxiques nés de digestion incorrecte, pourront être éliminés par les muqueuses (membranes qui tapissent la face interne de tous les organes creux du corps) :
- tube digestif,
- appareil respiratoire,
- utérus…
Celles-ci jouent, vis-à-vis des surfaces intérieures, le même rôle protecteur que la peau pour les surfaces extérieures.
Certaines sécrétions sont digestives, d’autres sont des sécrétions de défense qui ont pour rôle d’agglomérer les premières, isoler les substances nocives, neutraliser les acides et les diluer. D’autres sécrétions représentent l’expulsion des déchets dont l’organisme tente de se libérer.
Ces sécrétions se présentent sous forme de mucus.
L’irritation de la muqueuse par les toxines qui l’encombrent va provoquer une inflammation ou état catarrhal (lié aux écoulements), et pourra donner lieu à différents troubles provoquant des attaques de la sphère O.R.L déclenchant :
- des sinusites,
- des rhino-pharyngites,
- des otites,
- des conjonctivites.
En effet, lors de l’augmentation du processus normal de fermento-putrescence, il se produit une prolifération intense de virus et de bactéries coliques mais aussi entériques, causée par l’installation dans le grêle d’une flore de type fécale, car les bactéries qui peuplent le caecum et le côlon ascendant, migrent dans l’intestin grêle (d’après les travaux de la Doctoresse Kousmine).
En raison de l’inflammation de la muqueuse digestive, ces bactéries pourront s’étendre de proche en proche, de muqueuse en muqueuse, car elle tapisse la bouche, la gorge, l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, et même, se prolonge à l’intérieur des organes féminins.
Cette « ligne de protection » du tube digestif s’étend au-delà de la bouche, jusqu’au nez, aux yeux, et aux paupières. L’inflammation peut même atteindre les oreilles par les conduits internes tels les trompes d’Eustache ! Toutes ces régions corporelles sont donc intimement reliées les unes aux autres.
Selon le Docteur Seignalet, cet apport supplémentaire de déchets bactériens, et alimentaires en provenance de l’intestin grêle, peut être à l’origine de nombreux états pathologiques.
On pourra assister à diverses pathologies :
- d’élimination (sinusites, rhino-pharyngites etc.),
- d’encrassage (arthrose, fibromyalgie, goutte etc.),
- auto-immunes (sclérose en plaque, maladie de bassedow etc.).
En règle générale, l’évolution des maladies auto-immunes est de type inflammatoire chronique.
Dans son livre, « Sauvez votre corps » (Ed. J’ai lu), la Doctoresse Kousmine relate l’histoire de certains de ses patients guéris de maladies très graves.
Pour ce faire, on aura recours à des périodes de jeûne ou de diète, accompagnées de corrections alimentaires favorisant une meilleure digestion. Des compléments alimentaires doivent être proposés pour combler les carences en nutriments (vitamines, minéraux, enzymes, corps gras, etc.) On procédera dans certains cas à des lavements étalés sur quelques jours. La Doctoresse Kousmine signale qu’elle a également recours aussi en tant que médecin, à différentes mesures spécifiques (traitement médicament) (traitement médicament etc.) en fonction des personnes et des particularités de chacune.
L'amélioration de la digestion contribue à favoriser la guérison de nombreuses pathologies associé à des traitements spécifiques liés à chaque pathologie.
Cette doctoresse a signalé dans son livre « Soyez bien dans votre assiette » Ed. Tchou, que les souris cancéreuses supportent des doses de poisons intestinaux mortelles pour les souris saines. La tumeur pourrait apparaître ici comme une mise entre parenthèse de nombreux toxiques intestinaux, afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans la circulation générale.
La doctoresse Kousmine précise : « Un tissu cancéreux est donc capable de capter les micro-organismes et les toxines en circulation dans le sang, mes expériences sur les souris cancéreuses m’ont permis de démontrer cette propriété ».
Elle a également procédé à plusieurs reprises, à des biopsies ou prélèvements de fragments de tissus tumoraux, pour des analyses approfondies. Ses recherches ont permis de découvrir régulièrement des bactéries (colibacilles, corynebactéries, etc.) que l’on trouve habituellement dans l’intestin grêle (duodénum et jéjunum).
L’intoxication intestinale, pourrait expliquer, pourquoi les cancers concernant les organes de la digestion comme le pancréas et le foie, sont parmi ceux qui « tuent » le plus vite. En effet, ces organes sont en permanence imprégnés et empoisonnés par le « bain » toxinique d’origine gastro-intestinal dû à l’indigestion chronique. À cela se rajoute les substances toxiques alimentaires (conservateurs, additifs, pesticides, métaux lourds, etc.) ainsi que ceux provoqués par les aliments grillés, brûlés, caramélisé, etc.
Comme l’a relevé Robert Masson, le manque de fibres dans l’alimentation, favorise la stagnation des matières fécales contre la muqueuse du côlon. Certains de leurs composants peuvent être cancérigènes du fait de la dégradation pathologique des sels biliaires ou tout simplement d’un accroissement excessif des phénomènes de fermentation et de putréfaction.
Le contact prolongé de ces composants est susceptible de participer au déclenchement du cancer du côlon et de l’intestin grêle. Bien qu’il puisse y avoir de nombreuses causes au déséquilibre de la flore intestinale, la carence en fibres y contribue de façon importante.
Bien des personnes acceptent de vivre au quotidien avec toutes sortes de symptômes en relation avec des troubles digestifs chroniques (ballonnements, gaz, diarrhées chroniques, etc.) sans prendre conscience qu’à terme elles ne pourront jamais vraiment recouvrir une bonne santé. Tous ces troubles chroniques favorisent le manque d’assimilation et les carences organiques, l’altération du bol alimentaire et de la flore intestinale, et l’intoxication permanente de l’organisme.
Ces symptômes sont à l’origine d’inflammations et d’irritations chroniques des tissus, contribuant à l’apparition de pathologies plus ou moins graves pouvant aller jusqu’au cancer.
Il ne s’agit pas ici de faire naître la panique ou la crainte d’hypothétiques pathologies plus ou moins graves, mais au contraire de favoriser l’application de tous les facteurs contribuant à assurer une digestion parfaite sans aucun symptôme signalant des troubles digestifs. La normalité devrait être le bon état de santé et non le fait de partager des symptômes courants avec le plus grand nombre.
Pour être vraiment en bonne santé, il semble illusoire de n’accorder de l’importance qu’uniquement aux aliments. Il sera donc nécessaire et impératif, de favoriser et de respecter toutes les règles régissant une bonne digestion, sans laquelle aucun produit alimentaire ne peut réellement profiter à l’organisme.
Eric Darche
Naturopathe Spécialisé en Nutrition